Au lendemain de l'intervention de François Hollande dans l'émission des paroles et des actes, nous avons tenu à rappeler les propositions portées par le Parti Socialiste en matière de politique éducative lors d'une conférence de presse.
Avec Alexandra Lechner, Conseillère Générale du canton de Lille Nord Est et Secrétaire fédérale à l'éducation, d'Yves Durand, Député-Maire de Lomme et Olivier Caremelle, Conseiller délégué à l'enseignement pour la ville de Lomme, nous avons exprimé notre révolte face à la l'hémorragie des effectifs organisée par le gouvernement.
Cette réduction drastique du personnel éducatif en vue de respecter l'engagement intenable de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite est une posture idéologique qui amène à déléguer la formation au secteur privé. Nous avons ainsi évoqué la manière dont le gouvernement envisageait l'enseignement professionnel, qui au lieu d'être considéré comme une filière d'excellence est plutôt perçu comme une filière de relégation dont les missions devraient être confiées au secteur privé. C'est aussi cette même privatisation latente que nous avons condamnée dans une loi qui sera déposée prochainement par la majorité présidentielle en vue de mettre officiellement fin à l'Institut Universitaire de Formation des Maîtres. Dès lors, les étudiants souhaitant se former à l'enseignement n'auront plus d'autres alternatives que de recourir à des instituts privés de formation.
Face au bilan de Nicolas SARKOZY qui aura présidé à l'exaspération de la communauté éducative, nous défendons avec François HOLLANDE la nécessité de créer 60 000 postes supplémentaires dans l'éducation et de mettre fin à la stigmatisation du corps enseignant. Notre candidat souligne dans ses soixante propositions la nécessité d'accueillir les enfants de moins de trois ans en maternelle, ce qui actuellement n'est pas possible au regard de la dimunition des personnels.
François HOLLANDE offre également des perspectives aux filières d'enseignement professionnel et technologique, en s'engageant pour leur revalorisaion. Il promet également le décloisement à l'université en réformant les premiers cycles universitaires qui voient trop d'étudiants quitter l'enseignement supérieur sans formation qualifiante.
Avec ces messages clairs, nous avons ainsi voulu signifier, à cinq jours de la manifestation pour l'école du 31 janvier prochain, que nous partagions les préoccupations des parents, élèves et enseignants. Comme eux, nous plaçons tous nos espoirs dans l'école comme instrument d'intégration, d'épanouissement individuel et d'égalité républicaine.