Alerté par Bertrand RINGOT, Maire de Gravelines, sur la question cruciale pour les pêcheurs de la baisse des quotas de pêche, j’ai souhaité rencontrer les marins-pêcheurs du Dunkerquois pour faire le point.
Ensemble avec Wulfran DESPICHT, Vice-président de la Région Nord – Pas de Calais, chargé de la pêche et des ports maritimes, Patrice VERGRIETE, Maire de Dunkerque et Président de la Communauté urbaine de Dunkerque, puis Bertrand RINGOT, Maire de Gravelines, Vice-Président de la CUD et conseiller départemental, nous les avons écouté cet après-midi.
Cette année, la sole pesait 51 % de la pêche dunkerquoise, ce qui a représenté 4,8 millions d’€ (ou 80% du CA). Le chiffre d'affaires total du secteur à Dunkerque est de 6 millions d'euros.
Or les quotas pour la sole à Dunkerque ont été fixés à 198 tonnes, loin des 600 tonnes nécessaires à la viabilité des 18 navires dunkerquois. La Politique Commune de la Pêche, qui définit les règles destinées à gérer la flotte de pêche européenne et à préserver les stocks de poissons, met donc les marins-pêcheurs du Dunkerquois en difficulté.
Comment se sortir de cette impasse ?
Je me suis engagé à intervenir auprès du Secrétaire d’Etat Alain VIDALIES, chargé des Transports, de la Pêche et de la Mer, pour que la redistribution des quotas français entre les différentes zones de pêche soit plus équitable : le port de Dunkerque a absolument besoin d’un quota vivable !
Autre engagement : je vais rencontrer le commissaire européen des Affaires maritimes et de la Pêche, le Maltais Karmenu VELLA, pour qu’un plan de gestion pluriannuel pour la sole voie le jour au plus vite, comme c’est déjà le cas pour le cabillaud.
Le Parlement européen n’intervient pas dans la définition des quotas – c’est une affaire entre la Commission européenne et le Conseil des Ministres de la pêche - mais les euro-députés S&D (socialistes) se sont battus pour que le FEAMP dispose des moyens nécessaires au soutien à l’installation des jeunes pêcheurs et au renouvellement des moteurs des bateaux de pêche, moins polluants et plus économes.
Le Fonds européen pour la pêche (FEAMP) est en effet le bras armé de la politique commune de la pêche. Adopté en avril 2015 par le Parlement, il sera doté de 6.4 milliards d’euros pour la période 2014 – 2020. La France a obtenu 588 millions d’€, gérés par l’État et les Régions. La région Nord-Pas de Calais et la Picardie recevront 14 millions d'euros par le FEAMP.
Wulfran DESPICHT, vice-président régional à la mer a rassuré les pêcheurs en leur disant qu’à partir de septembre, ce fonds sera opérationnel. Tous les projets finalisés pourront donc être subventionnés de façon très rapide : la région devra dépenser les fonds attribués pour l’année complète 2015 en 4 mois… Bonne pêche aux demandeurs d’aides européennes !
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