Mardi 26 mai, la présidente de la République centrafricaine Catherine Samba-Panza s'est exprimée devant les députés de la commission affaires étrangères du Parlement Européen.
Après m'être rendu en Centrafrique au mois de février, et avoir notamment échangé avec la Présidente de transition, c'est avec plaisir que j'ai retrouvé Mme Samba-Panza pour faire avec elle le suivi de l'évolution de son pays. Lors de son audition, Mme Samba-Panza s'est félicitée des conclusions du forum national de Bangui a été "occasion de concertation et de dialogue franc des forces vives" de la RCA. La présidente a remercié l'UE pour "toutes les initiatives prises en faveur du processus de paix, de sécurité, d'assistance humanitaire et du relèvement économique" de son pays.
Pendant le débat, j'ai exprimé mes préoccupations quant à la lutte contre l’impunité
et la reconstruction de la nouvelle armée. Madame Samba-Panza a partagé son intention de nettoyer l’armée de ses éléments négatifs et d’évaluer individuellement les membres des groupes armés avant leur réintégration dans les corps de l’Etat (armée, police, sapeurs pompiers,..). Elle défend enfin une politique d’ « impunité zéro » pour les anciens présidents et appelle au respect des engagements de la commission de sanction des nations unies.
"La République centrafricaine va beaucoup mieux. Il y a une nette amélioration même si elle reste très fragile", a déclaré la présidente de transition de la RCA. L’esprit de solidarité européen a joué un rôle essentiel pour le retour progressif à la paix en Centrafrique. Le pays est encore dévasté. La prochaine étape est celle de la reconstruction, pour laquelle le soutien de l’UE sera tout aussi crucial. C'est pour continuer la mobilisation de la réflexion en faveur de la reconstruction de ce pays que je parraine le 17 juin prochain une conférence avec l'Agence Française de Développement sur le sujet.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.