Enfin on parle de croissance et d’emploi en Europe et au Parlement européen !
En 5 ans, José Manuel Barroso n’avait jamais tenu un tel discours. Pour la première fois depuis bien longtemps l’Europe n’utilise plus le langage de l’austérité mais celui de la croissance.
Enfin, nous avons un plan concret qui peut permettre de sortir l’Europe de la crise !
Dans un contexte de réduction des investissements en Europe, alors que « l’argent est rare », nous avons en effet devant nous un fonds d’investissement de 315 milliard d’euros qui doit permettre la création de 1.3 millions d’emplois et une augmentation du PIB de 2.3%.
Cette première réponse politique à ce que les Européens et les Européennes nous ont dit pendant la campagne est aussi une réponse économique à la nécessité d’investissement en Europe.
C’est aussi une réponse collective qui incite à la création d’une coalition des Etats membres qui veulent investir puisque que l’argent qui abondera ce fond ne sera pas comptabilisé dans la dette des Etats membres.
Si la présentation de plan est une victoire pour nous Socialistes, le résultat du lobbying intense de François Hollande, de Matteo Renzi et des députés européens, nous sommes vigilants.
Pour réussir, ce plan ne doit pas être pensé de manière isolée : sont nécessaires des réformes structurelles tant dans les Etats membres, accompagnés et non uniquement contraints par l’Europe, que dans le fonctionnement du marché (interconnexion énergies, contrôleur des marchés numériques, régulation des capitaux). Il doit aussi fonctionner avec un programme de garantie européen en corrélation avec les Etats membres afin de lancer des investissements en leur sein. Pourquoi pas une défiscalisation des capitaux dans ce fond ?
C’est à ces conditions que les petits ruisseaux feront les grandes rivières et que nous pourrons dire que le 26 novembre, l’Europe aura enfin changé de cap !
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