Une aide-soignante espagnole ayant travaillé dans un hôpital où deux missionnaires sont morts d'Ébola est porteuse du virus confirme le ministère de la santé de l'Espagne. C'est la première fois qu'une personne contracte la maladie hors d'Afrique.
En réaction à cette annonce, la Commission européenne a demandé à l'Espagne des "éclaircissements" pour détecter la faille dans son système de santé qui a permis la contamination par le virus Ébola de cette personne. Les États membres de l'UE sont en effet censés avoir mis en place des procédures nationales précises et coordonnées au niveau bruxellois pour prévenir l'entrée du virus sur le territoire européen.
La Commission européenne espère que l'Espagne pourra soumettre dès mercredi de premières réponses à l'examen du Comité de sécurité sanitaire, institution renforcée par mon rapport sur les menaces transfrontières graves de santé publique. Ces derniers mois, cette instance européenne de coordination et d'échange d'informations se réunit toutes les semaines sur Ébola; sa réunion de mercredi sera consacrée au cas espagnol.
Une étude commandée par la Commission et rendue publique le 29 septembre estimait que le risque d'une propagation d'Ébola en Europe à partir d'un malade évacué d'Afrique "est considéré comme extrêmement faible". Mais la vigilance et le strict respect des procédures n'en reste pas moins de mise, selon cette étude, car si un cas se déclare dans l'UE, "une transmission secondaire au personnel de soin et à la famille ne peut pas être exclue".
Jusqu'ici, toutes les personnes touchées et hospitalisées en dehors de l'Afrique de l'Ouest, que ce soit en Europe ou aux États-Unis, avaient été infectées sur le sol africain.
La fièvre hémorragique virale a fait 3 439 morts sur 7 478 cas enregistrés en Afrique de l'Ouest, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
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