Je suis intervenu cet après-midi au sujet d’Ebola dans le cadre d’une résolution du Parlement européen dont je suis signataire. C’est un sujet qui m’intéresse à double titre, parce que je suis attentif à nos relations avec l'Afrique et parce que j’ai signé lors du précédent mandat un rapport sur la lutte de l'UE contre les menaces transfrontières graves pour la santé.
Nous avons la responsabilité à la fois politique et humanitaire d’offrir une réponse concrète à cette catastrophe et, là aussi, l’Europe peut faire plus et mieux à condition que nous nous en donnions les moyens.
- augmenter le nombre et la capacité des centres de traitement disposant de services d'isolement,
- déployer du personnel qualifié,
- installer davantage de laboratoires mobiles pour améliorer les possibilités de diagnostic,
- établir des ponts aériens pour transporter du personnel et du matériel vers l’Afrique de l'Ouest et dans la région,
- créer un réseau régional de centres de traitement pour soigner les cas suspects ou confirmés parmi le personnel médical.
Selon l’évaluation de risque du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), le risque d’importation du virus Ébola via voyageurs en Europe est très faible mais ne peut être totalement exclu.
Rapporteur de la décision sur les menaces transfrontières graves pour la santé, je considère que les États membres doivent organiser très rapidement une réunion extraordinaire des ministres européens de la santé pour évoquer cette épidémie.
Comme le spécifie la décision sur les menaces transfrontières graves pour la santé, l'Union européenne doit le plus rapidement possible:
- effectuer l'inventaire des installations sanitaires susceptibles d’accueillir des patients,
- activer le réseau de laboratoires européens sur la détection de pathogènes hautement infectieux, pour permettre aux États membres de tester des échantillons,
- et surtout être en contact étroit avec le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les États membres par le biais du comité de sécurité sanitaire.
Les moyens existent et il faut aujourd’hui mieux et plus les utiliser !
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