Cette semaine, nous vivrons au Parlement européen un grand moment de démocratie qui n’existe pas en France : nous allons auditionner celles et ceux qui sont candidats pour être commissaires européens. Nous utilisons ces auditions pour évaluer leurs compétences sur les dossiers en cours, décrypter leur vision politique, analyser leurs anciennes prises de positions ou déclarations et dans certains cas mettre à jour d'éventuels conflits d'intérêts. A l’issue de cette procédure, nous pourrons retoquer les commissaires européens. C’est déjà arrivé en 2004 et 2009. Imaginez si les députés français avaient ainsi la possibilité de poser leurs questions aux Ministres avant leurs nominations…
Le questionnement est encadré et certains grincheux estiment donc qu’il n’est pas assez libre… Une certaine mauvaise foi quand on connait la longueur de la procédure d’audition très bien expliquée dans l’émission de BFM Busisness « 500 millions d’européens » à laquelle j’ai participé.
Sur les 27 auditions prévues entre les 29 septembre et 7 octobre, je participerai à 10 auditions organisées par les commissions Environnement, santé publique, sécurité alimentaire (ENVI), Affaires étrangères (AFET) et Contrôle budgétaire (CONT) dont je suis membre. Je vous invite à les suivre puisqu’elles sont diffusées sur internet ou à poser vos question sur twitter…
Ce mardi matin, je commence par une question sur les OGM au candidat commissaire lituanien à la santé et à la sécurité alimentaire Vytenis ANDRIUKAITIS (photo). En effet, je travaille actuellement sur la législation européenne sur les OGM et il est important pour moi que le commissaire soit à l’écoute de nos revendications de protections des consommateurs et des agriculteurs.
Mardi après-midi, en tant que membre de la commission AFET, j’auditionnerai le candidat commissaire autrichien à la politique européenne de voisinage et négociations d'élargissement, Johannes HAHN. Je voudrais notamment évoquer le modèle de co-développement avec la rive sud de la méditerranée.
Mercredi, j’interrogerai le candidat commissaire au changement climatique et à l'énergie, Miguel Arias CANETE (photo). Il fait partie des candidats problématiques. Il détenait en effet, jusqu’à il y a quelques jours, des participations dans deux entreprises pétrolières, et il a également suscité la polémique pour des propos machistes : « le débat entre un homme et une femme est très compliqué. Si l'on abuse de sa supériorité intellectuelle, on a l'air d'un machiste en train de coincer une femme sans défense »).
Après cette semaine d’audition, je serai vendredi dans ma circonscription pour rencontrer les jeunes participants aux Euroskills, manifestation financée à hauteur de 45% (1.2 millions d’euros) par le Fond Social Européen (FSE).
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