Le 10 octobre 2010, j'avais voté en faveur, tout comme les socialistes européens, du projet de directive imposant un congé maternité de 20 semaines dans toute l'Europe. Sous prétexte de simplifier sa législation, la Commission européenne souhaite désormais retirer ce texte. C'est inacceptable.
Je déplore la fin d'une volonté politique ambitieuse. Je ne souhaite pas laisser l'Europe prendre le visage ultra-conservateur que certains au Parlement européen aimeraient lui donner. L'UMP, le FN et le Modem s'étaient en effet opposés dès 2010 au vote de cette directive au détriment notoire des droits de la femme.
La Commission européenne accepte de légiférer sur la taille des bouchons des bouteilles d'huile d'olive mais abandonne un projet progressiste devant la première difficulté politique. Ce que la Commission appelle simplification, je l'appelle renoncement.
Je vais interpeller directement Jean-Claude Juncker afin qu'il maintienne cette législation dans le cas où il serait élu Président de la Commission européenne. Cette législation augmenterait de quatre semaines le congé maternité en France, c'est une vraie lutte progressiste pour une Europe sociale. Je ne souhaite pas que l'on revienne en arrière sur le combat que nous menons en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes depuis plusieurs années.
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