Le Parlement européen vient d'adopter mardi 14 janvier un rapport d'initiative sur la fraude alimentaire. Rapporteur socialiste sur ce texte, j'ai fait partie de ceux au Parlement européen qui furent à l'initiative de cette résolution.
Ces mesures sont nécessaires car on atteint aujourd'hui des niveaux de sophistications de la fraude alimentaire absolument sans précédent. Elle a ainsi représenté près de 49 milliards de dollars en 2012, année qui a vu ces fraudes augmenter de 60%! En plus du scandale de la viande de cheval qui a fait le tour d'Europe au début de l'année 2013, plusieurs scandales similaires ont été mis à jour depuis. Légiférer pour lutter contre ce phénomène devient absolument indispensable au niveau européen.
Le Parlement européen s'est prononcé en faveur d'un encadrement législatif fort du système agroalimentaire européen. J'ai obtenu une grande victoire lors des négociations avec les autres groupes politiques : le Parlement européen recommande désormais que l'étiquetage de l'origine de la viande utilisée dans les plats cuisinés soit obligatoire. Aujourd'hui, cette mention d'origine est obligatoire uniquement pour la viande fraiche. Beaucoup de députés de droite s'opposaient à cette mesure, je me félicite que, sous mon impulsion, nous soyons arrivés à de tels compromis malgré les oppositions jusqu'au dernier moment des députés conservateurs.
Outre la prévention, nous recommandons que les sanctions pour ce type de fraude soient très strictes : faire payer une amende équivalant au double du profit recherché par les fraudeurs et rendre cette dernière encore plus sévère quand des nourrissons ou des personnes vulnérables sont concernés font partie des mesures que nous voulons retrouver dans la future législation européenne.
La Commission européenne doit maintenant aller vite et nous proposer un dispositif législatif protégeant les consommateurs européens face à ces pratiques frauduleuses. L'exécutif européen doit absolument inclure cette mention si elle souhaite que les européens retrouvent confiance dans leur système alimentaire. La transparence et l'information des consommateurs doivent primer sur la recherche du moindre coût incitant fraudes et abus en tout genre.
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