La deuxième conférence environnementale s'est tenue du 20 au 21 septembre 2013. Cette conférence est un rendez-vous annuel qui permet de mesurer les progrès réalisés en matière environnementale durant la durée du quinquennat.
Tout d’abord, je tenais à saluer le discours d’ouverture de François HOLLANDE, prononcé au début de cette conférence environnementale. Le fait qu'il ait défini une politique énergétique commune à l'horizon 2030 comme une priorité pour l'Union européenne est un signal très positif. Il a rappelé qu'un Conseil européen serait dédié à cette question en mars 2014.
Le Président a également indiqué qu’il souhaite accueillir en France la Conférence de l'ONU sur les changements climatiques (COP 21) prévue en 2015. Il est en effet urgent de limiter le réchauffement climatique qui, si rien n'est fait, se traduira en 2100 par une augmentation des températures de quatre degrés avec des conséquences catastrophiques. Je salue donc le volontarisme et la direction qu'il a exprimés sur tous ces dossiers dont nous débattons au Parlement européen et sur lesquelles l’Union européenne est le niveau d’intervention pertinent.
En tant que participant à la table ronde consacrée à l’emploi et à la transition écologique, j’ai indiqué aux Ministres présents, Cécile DUFLOT, Michel SAPIN et Geneviève FIORASO, qu’il était important que la France se rapproche d’autres États européens comme l’Allemagne ou la Suède qui ont fait des emplois verts un élément de leur développement économique. Ainsi, en Allemagne, un programme visant à améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments crée quelques 300 000 emplois directs par an. C’est la voie que nous devons également emprunter. Le plan de rénovation thermique de 500 000 logements par an d’ici 2017 présenté par le gouvernement va ainsi dans le bon sens.
La conversion écologique de notre économie suppose ainsi une révolution dans les formations. La pénurie des qualifications constitue en effet un frein à la conversion de la plupart des pays et des secteurs. Nos sociétés ne sont pas encore prêtes à passer complètement au vert : limites technologiques, besoins de sensibilisation etc. Cependant, les perspectives tracées par le gouvernement vont dans le bon sens, en particulier les 2 000 emplois d’avenir dans le secteur du Conseil en rénovation thermique aux ménages. Avec par exemple 9 000 emplois liés à l’économie verte en région Nord Pas de Calais, il s’agit là d’un gisement d’emplois qui doit être plus exploité.
Face à un système qui a montré ses limites, la transition écologique se présente comme l’une des réponses les plus pertinentes : un modèle énergétique plus fiable et créateur d’emplois, des formations en devenir, de nouveaux débouchés pour les jeunes et l’opportunité d’une relance économique. Ce sont 15 à 60 millions d’emplois supplémentaires qui pourraient être créés au cours des prochaines années dans le secteur de l’économie verte. La France doit donc poursuivre sa transition écologique afin d’être partie prenante de cette évolution et participer ainsi au redressement de l’économie européenne.