Le Ministre délégué aux affaires européennes, Bernard CAZENEUVE, est venu dans la région Nord-Pas de Calais, ce vendredi 1er Mars visiter des projets emblématiques du développement économique tel qu'il peut être favorisé par l'Union Européenne. Que ce soit avec la coopérative laitière INGREDIA, sise à Saint-Pol-sur-Ternoise, qui a décidé de lancer une première tranche d'investissements de 28 millions d'euros dans son usine dans la perspective de la suppression des quotas laitiers en 2015 ou encore avec le Louvre-Lens financé par l'Union Européenne à hauteur de 35 millions d'euros, l'UE permet le développement économique de nos territoires. Trop souvent associée à l'austérité, notamment dans l'approche favorisée par les conservateurs, cette visite a démontré sur le terrain la plus-value que peut représenter l'UE.
J'ai rappelé à l'occasion du déjeuner avec le Ministre délégué aux affaires européennes que nous attendions beaucoup du budget européen pour la période 2014-2020, notamment pour ce qui est de la finalisation du Canal Seine-Nord Europe. Même s'il faut remettre le projet dans la bonne direction, au regard des difficultés de financements du secteur privé, j'ai rappelé que le Mécanisme pour l'Interconnexion en Europe, doté de 23 milliards d'euros pour le volet transports sur la période 2014-2020, devait permettre d'augmenter la participation de l'Union Européenne, de 6% actuellement à 20 voire 30%. Par ailleurs, j'ai souligné que suite à ma rencontre avec le Vice-président de la Banque Européenne d'Investissement (BEI), Phillipe de Fontaine-Vive, nous avons évoqué le fait que cette institution financière pouvait également intervenir pour soutenir les investissements.
Avant de nous rendre à la Plaine Images à Tourcoing et d'échanger avec les chefs d'entreprises régionaux sur le Pacte européen de croissance à Lille, j'ai attiré également l'attention du Ministre sur le statut des régions en transitions reconnu dans la politique européenne de cohésion grâce aux efforts déployés par le gouvernement. J'ai aussi rappelé que le gouvernement avait permis la pérennisation du Programme Européen d'Aide aux plus Démunis face à l'opposition de certains Etats membres, dont l'Allemagne et le Royaume-Uni. Celui-ci prendra ainsi la forme d'un Fonds européen disponible pour tous les Etats européens.
Même si l'accord politique budgétaire des 7 et 8 février dernier peut paraître insuffisant, il faut rappeler que les dépenses réelles pour la période 2007-2013 ont été de 855 milliards d'euros. Ce qui est inférieur aux crédits de paiements prévus pour la période 2014-2020. Au parlement européen, nous ferons cependant en sorte d'améliorer le compromis politique issu du sommet européen des 7 et 8 février, en augmentant le financement de certaines politiques d'investissement dont nos territoires ont besoin au regard de la sévère crise que nous connaissons.
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