Plus de 200 personnes étaient réunis autour d’Harlem Désir, Premier Secrétaire du Parti Socialiste, Gilles Pargneaux, Secrétaire national à la Coopération Nord-Sud et Pascal Canfin, ministre délégué au Développement, le 20 février à l’Assemblée nationale pour la conférence « Repenser la politique de développement et de partenariat de la France ».
En marge des Assises du développement et de la solidarité internationale souhaitées par le Président de la République et organisées par le ministère des Affaires étrangères et le ministre délégué au Développement, Pascal Canfin, cette conférence a pour but de contribuer, au côté du gouvernement, à redéfinir et rénover la politique française de développement.
Face aux enjeux de la mondialisation, à l’accroissement des interdépendances, des inégalités et des crises en Europe, les modèles classiques de politique de développement sont bouleversés.
A cela s’ajoute le contexte de l'après-Printemps arabe. Face aux évolutions démographiques, des inégalités sociales et économiques, la stabilité et la survie de l'élan démocratique né il y a 2 ans en Tunisie est menacé. C'est par la coopération et la démocratie que nous devons accompagner nos voisins de la rive sud de la méditerranée.
Autour de deux tables-rondes, parlementaires, élus locaux, et représentants d’ONG ont débattu des principes d’une politique de développement renouvelée ainsi que des moyens de renforcer les partenariats avec les acteurs non-gouvernementaux du développement.
Les intervenants ont insisté sur l’impact conséquent sur les populations de nos choix de politiques publiques en matière commerciale, agricole, financière et de régulation. Pascal Canfin et Harlem Désir ont dans cette optique rappelée la nécessité d’une cohérence des politiques publiques avec la politique de développement.
Les intervenants ont rappelé que l’Union Européenne doit assumer davantage sa responsabilité pour être non seulement le premier mais également le meilleur parmi la communauté internationale des bailleurs de fond. Le formidable levier que représente l’Union Européenne doit nous permettre de décupler notre action au niveau internationale.
Le Parti socialiste a réaffirmé à cette occasion son souhait qu’une part conséquente de la taxe sur les transactions financières internationales soit affectée à l’aide au développement, à la lutte contre le changement climatique et à la réduction des inégalités internationales.
Au regard de l’actualité, Hamedy Diarra, Président du Haut Conseil des Maliens de France, a salué les choix courageux du Président de la République François Hollande et du ministre délégué au Développement Pascal Canfin concernant l’intervention française au Mali et la récente reprise de l’aide au développement française au Mali, qui avait été suspendue depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012.
Depuis neuf mois, les choix et méthodes de politique de coopération au développement révèlent un véritable changement par rapport au gouvernement précédent. Les intervenants ont notamment salué le choix du Président de la République, François Hollande, de dissocier la politique d’aide au développement et le contrôle des frontières. Le gouvernement de Nicolas Sarkozy avait en effet conditionné la politique d’aide au développement à la signature d’accord de gestion des flux migratoires. François Hollande et son gouvernement ont refusé cette logique et les crédits ne sont désormais plus discutés et financés au regard d’autre chose que la seule politique d’aide au développement et des intérêts en matière de développement pour les pays partenaires.
Efficacité, cohérence et transparence doivent être les maîtres mots du renouvellement de la politique française de développement, tout comme la société civile doit voir son rôle réévaluer grandement dans notre approche du développement. C'est le message, qu'ensemble, nous allons envoyer au Président de la République