Le 9 janvier, l'Autorité pour la sécurité des aliments (EFSA) a lancé une consultation publique pour finaliser son avis attendu en mai 2013 sur l'aspartame, un édulcorant au pouvoir sucrant utilisé par l'industrie agroalimentaire, sujet de nombreuses critiques.
L'exercice sera mené jusqu'au 15 février 2013.
La consultation porte sur les conclusions du pré-avis rendu par les experts de l'EFSA. Dans ce pré-avis, l'EFSA considère que l'aspartame "ne présente aucun risque pour la santé avec les niveaux aujourd'hui autorisés en Europe".
Pour rappel, la Commission européenne avait demandé à l'EFSA d'accélérer ses travaux sur cette évaluation de risque. L'avis devait initialement être rendu en 2020. Il se fondera sur de nouvelles études scientifiques obtenues lors d'un appel de données clôturé le 30 septembre 2011. Seront également publiés les 112 documents originaux sur l'aspartame soumis comme éléments justificatifs dans le cadre du processus de demande d'autorisation en Europe au début des années 80.
L'inquiétude principale concerne le risque encouru par la consommation journalière de nombreux sodas contenant de l'aspartame.
L'EFSA reconnaît que la phénylalanine, un des composants de l'aspartame, constitue un risque pour les femmes enceintes frappées par la phénylcétonurie, mais souligne cependant que les patientes sont de toute façon contraintes à un régime alimentaire strict.
L'enjeu de cette consultation est lourd et l'avis de l'EFSA est très attendu car l'utilisation de l'aspartame est autorisée dans l'UE en tant qu'additif alimentaire pour sucrer une série d'aliments comme les boissons, les desserts, les confiseries, les chewing-gums, les yaourts, les produits hypocaloriques et amaigrissants ainsi que comme édulcorant de table. Derrière ces produits se retrouvent les principales multinationales de l'agroalimentaire.