Arnaud MONTEBOURG, Ministre du redressement productif, était lundi 8 octobre dans le Nord pour faire la visite de Renault à Maubeuge et de Toyota à Valenciennes. Je salue la décision du Ministre de venir visiter ces deux sites qui démontrent que l'industrie automobile française n'est pas condamnée au déclin malgré la crise européenne du secteur.
Le site Renault MCA qui produit notamment le Renault Kangoo ZE, première fourgonnette à 100% électrique, démontre que l'avenir de l'automobile passe par l'anticipation de la conversion écologique que le secteur doit réaliser. Cette stratégie du site de Renault à Maubeuge se situe clairement dans la lignée des règles en matière environnementale que nous avons adoptées au niveau européen. Comme sur le niveau sonore des véhicules, pour lequel j'ai été rapporteur au sein de la commission Transports, il est important que nous parvenions à maintenir une haute exigence environnementale sans nuire à la compétitivité du secteur. L'exemple de Renault et Toyota démontrent que cela est possible. Par ailleurs, la Commission européenne va rappeler que les véhicules propres constituent un axe de développement industriel stratégique dans sa communication sur la politique industrielle européenne, attendue pour ce mercredi 10 novembre 2012.
Quant à Toyota, le fait que l'entreprise japonaise ait annoncé que l'usine produirait depuis son site de Valenciennes des Yaris destinées à l'exportation vers les Etats-Unis, le Canada et Porto-Rico à partir de mai 2013 démontre que la France a des atouts dans la mondialisation. Ce véhicule a été en effet labellisé origine France garantie et démontre que nous avons dans la région des salariés qualifiés pour tirer profit de la mondialisation.
Malgré la crise qui touche le secteur automobile en Europe qui connaît une surcapacité de 20%, la compétitivité des économies européennes ne passera pas par la baisse du coût du travail mais par la qualité des produits et des services qui peuvent être proposés. Ce secteur vital qui emploie 2,3 millions de personnes sur le sol européen doit donc être soutenu au niveau européen en particulier par une politique commerciale fondée sur le juste échange et la réciprocité.
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