La France a fait mardi 9 octobre un pas de géant vers l'interdiction générale du bisphénol A dans les contenants alimentaires, avec le vote en première lecture par le Sénat d'une proposition de loi en ce sens.
L'Assemblée nationale avait déjà voté, à l'unanimité, cette proposition de loi du Député socialiste Gérard Bapt, il y a près d'un an, le 12 octobre 2011, mais elle n'avait pas ensuite été inscrite aux travaux du Sénat lors de la précédente législature.
La proposition de loi de "suspension de la fabrication, de l'importation, de l'exportation et de la mise sur le marché de tout conditionnement à vocation alimentaire contenant du bisphénol A" (BPA) a ainsi repris son parcours parlementaire.
Dès le 1er janvier 2013, la commercialisation des conditionnements alimentaires avec du bisphénol A (BPA) destinés aux bébés et enfants jusqu'à trois ans sera suspendue.
Ensuite, à compter du 1er juillet 2015 (à la place du 1er janvier 2014) c'est l'ensemble des conditionnements alimentaires comportant du bisphénol A qui sera interdit. Les sénateurs ont également étendu l'application du texte aux dispositifs médicaux destinés aux nourrissons, aux jeunes enfants et aux femmes enceintes.
Je salue cette adoption et espère que la Commission européenne en tiendra compte dans le cadre de sa réévaluation complète des risques du BPA attendue pour mai 2013.
Pour rappel, ce composé chimique est soupçonné d'augmenter les risques de puberté précoce chez les filles, de cancer de la prostate ou de sein et d'anomalies de reproduction. Il est utilisé dans la fabrication de plastiques en polycarbonate, dont les produits en contact avec les aliments tels que les bouteilles réutilisables, les biberons, les cannettes et les boîtes de conserve.
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