En effet, précédemment programmé pour être achevé en 2020, l'examen de cet édulcorant devait relèver de la réévaluation systématique de tous les additifs alimentaires autorisés dans l'Union avant le 20 janvier 2009, comme prévu par le règlement UE n° 257/2010.
L'EFSA a accepté ce mandat et a lancé un appel public en vue de recueillir des données scientifiques, ainsi qu'un réexamen approfondi de la littérature, permettant au groupe scientifique sur les additifs alimentaires et les sources de nutriments ajoutés aux aliments (ANS) de l'Autorité de commencer son évaluation des risques dès le début 2012.
Attendue pour juillet 2012, la réévaluation complète des risques et de la dose journalière admissible (DJA) de l'aspartame sera finalement réalisée d'ici mai 2013.
C'est dans ce contexte que j'ai souhaité demandé quelles étaient les raisons de ce report. Je vous invite à retrouver ci-dessous la réponse de la Commission européenne.
" Dans une lettre datée du 11 juillet 2012, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a demandé à la Commission de prolonger jusqu’au mois de mai 2013 le délai de réévaluation de l’aspartame (E 951). En effet, elle a reçu, à la suite de son appel public de données scientifiques sur cette substance, plus de huit cents ensembles de données inédites – dont des données brutes – ou déjà publiées. Pour analyser ces informations de façon approfondie et se prononcer sur les principales études à prendre en considération dans la caractérisation des dangers, le groupe d’experts de l’Autorité a besoin de plus de temps qu’initialement prévu. D’autre part, ce groupe a constaté que des données supplémentaires étaient requises quant à l’occurrence d’un produit de dégradation de l’aspartame dans les aliments, produit connu sous le nom d’acide 5-benzyl-3,6-dioxo-2-pipérazineacétique (DKP).
Par ailleurs, tenant compte du fait que l’EFSA comptait soumettre le projet d’avis à une consultation publique s’étendant sur les mois de décembre 2012 et janvier 2013, la Commission a accepté d’accorder la prolongation demandée".