Le 9 mai dernier, le Parlement européen a été contraint d'annuler son projet d'envoyer une délégation de 11 membres au 4ème sommet de la Terre de l'ONU Rio+20, qui se tiendra du 20 au 22 juin au Brésil.
Cette décision a été prise par les coordonnateurs des groupes politiques de la commission environnement du Parlement à la lumière des frais d'hôtel vertigineux.
En annulant leur participation, les membres de la commission environnement souhaitent dénoncer l'explosion tarifaire des conditions d'hébergement à Rio pendant le sommet.
Plus de 30 000 personnes sont attendues pour une capacité de 20 000 hébergements. L'hôtellerie brésilienne a décidé de tirer profit de cette situation en majorant à l'excès le prix des nuitées. Les prix des chambres ont été multipliés par 10 entre le moment de réservation et sa confirmation.
La décision du Parlement européen semble avoir pesée dans la résolution de ce problème.
Ainsi, le 19 mai, le gouvernement brésilien et les hôteliers sont parvenus à un accord permettant l'accès de 14 000 chambres d'hôtels à des prix réduits. La totalité de ces chambres avaient été réservées par l'agence de tourisme Terramar, à la demande du Ministère brésilien des Affaires Etrangères, pour les délégations étrangères qui n'ont pas confirmé leurs réservations en raison des tarifs exorbitants demandés.
Cet accord est intervenu après la divulgation nationale et internationale des tarifs proposés par les hôtels, parallèlement à leur exigence d'achats de séjour d'un minimum de sept jours.
Pour rappel, Rio+20 est le quatrième Sommet de la Terre de l'ONU depuis 1972 et le second qui se déroule à Rio, vingt ans après le sommet de 1992 (d'où l'appellation Rio+20). Organisée du 20 au 22 juin, cette conférence sera précédée du Sommet des peuples qui débutera le 15 juin.
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