Les dirigeants européens ont accepté, lundi 30 janvier, le traité européen porté par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. En se focalisant uniquement sur la discipline budgétaire et les politiques d'austérité, ce traité reste incomplet, insatisfaisant et totalement contraire aux idées socialistes.
Malgré les négociations entre le Parlement européen et le Conseil, la substance de ce traité n'est toujours pas à la hauteur de nos attentes. La résolution commune présentée aujourd'hui par le groupe Socialiste&Démocrate et le PPE est tout aussi décevante : l'austérité y est proclamée alors qu'aucun point ne mentionne les questions de croissance, pourtant seule et unique solution pour sortir de la crise actuelle.
Devant ces lacunes lourdes de conséquences pour les citoyens européens, les socialistes français ont souhaité déposer et soutenir une série d'amendements à cette résolution afin que des préoccupations comme l'emploi et la croissance soient au cœur de ce nouveau traité. Je ne peux donc que déplorer que mes collègues du groupe Socialiste&Démocrate se soient opposés à tout ajout d'amendements à cette résolution commune avec le PPE.
La situation est d'autant plus préoccupante qu'adopter ce traité, c'est renforcer la montée des nationalistes en Europe. Accepter cette résolution commune c'est refuser à la Gauche sa place dans l'avenir de l'Union Européenne. Nous nous devons de réhabiliter le clivage Gauche-Droite pour que les citoyens européens n'aient pas comme unique choix la politique de la droite ou la politique des nationalistes, comme nous le propose actuellement ce traité budgétaire.
C'est pour défendre cette vision de la Gauche et de l'Europe que je suis intervenu ce matin en réunion du groupe Socialiste&Démocrate. Mon message a été clair : Il est temps de manifester notre désaccord profond face à la dérive politique et judiciaire. Dérive judiciaire car avec ce traité c'est un véritable gouvernement des juges qui sera mis en place. Chaque pays pourra ainsi être sanctionné financièrement si la Cour de Justice de l'Union Européenne juge l'utilisation de l'outil budgétaire abusive, cet outil est pourtant le socle de base de toute politique de relance de la croissance. Dérive politique car l'austérité sera paradoxalement la seule et unique solution imposée pour sortir de la crise.
Pourtant plusieurs solutions existent pour améliorer la situation de l'Europe en faveur des peuples et court-circuiter la rhétorique populiste des partis d'extrême droite. Ces propositions seront avancées par François Hollande lorsqu'il renégociera l'accord européen : la coordination des politiques économiques avec des projets industriels, des instruments pour dominer la spéculation, la création d'euro-obligation afin de mutualiser une partie des dettes souveraines et de financer des grands projets, l'adoption d'une taxe européenne sur toutes les transactions financières, une nouvelle politique commerciale qui fera obstacle à la concurrence déloyale et qui fixera des règles strictes de réciprocité en matière sociale et environnementale.
Ne laissons pas l'austérité devenir la seule politique possible en Europe! - Le blog de Gilles Pargneaux mknoauilpwqsandwich panel machine
mulberry http://www.4summitrace.no/M/index.asp
Rédigé par : mulberry | samedi 23 novembre 2013 à 20:49
Ne laissons pas l'austérité devenir la seule politique possible en Europe! - Le blog de Gilles Pargneaux javkpfrhcgiuseppe zanotti shoes
giuseppe zanotti http://www.vinimar.it/GZ/index.asp
Rédigé par : giuseppe zanotti | samedi 23 novembre 2013 à 20:50