Nous avons échangé aujourd'hui sur les priorités de la présidence danoise du Conseil de l'UE en présence du Premier Ministre danois, Helle Thorning-Schmidt. Le Danemark est en effet à la tête de l'Union Européenne depuis le 1er janvier 2012. Son plus gros défi sera d'initier des politiques pour la sortie de crise que connait actuellement l'Union mais également de relancer la croissance.
Parce que le Danemark est l'un des rares pays à avoir un gouvernement socialiste, nous attendons beaucoup de cette présidence au regard notamment des déclarations de Helle Thorning-Schmidt sur son attachement à la méthode communautaire ou encore sur l'expérience européenne du Premier Ministre qui est une ancienne Députée au Parlement européen.
Le Danemark se distinguait en effet par des positions dures sur l'espace Schengen et les questions d'immigration. L'arrivée de la socialiste Helle Thorning-Schmidt a dores et déjà introduit un autre style dans la manière d'aborder ces questions.
Lors de son passage devant le groupe Socialiste et Démocrates du Parlement européen à Strasbourg, j'ai cependant regretté la prise de position timorée du Premier Ministre sur la question de la taxe sur les transactions financières (TFF). Le Danemark est en effet avec le Royaume-Uni l'Etat membre le plus récalcitrant à soutenir la proposition de la Commission européenne pour développer la TFF.
Sur les dossiers prioritaires de la présidence danoise, on espère beaucoup des négociations qui seront menées sur le budget européen pour la période 2014-2020. Il faut en effet considérer ce budget comme un outil d'investissement dans l'avenir à un moment où l'austérité est présentée comme le seul horizon des politiques économiques. Tout en soulignant la nécessité de consolider les budgets nationaux, l'approche centrée sur les politiques de croissance défendue par la Présidence danoise va dans la bonne direction.
Nous attendons également de la présidence danoise des avancées significatives sur les dossiers environnementaux au regard de l'expertise et de la sensibilité politique de ce pays sur ces questions. Cette présidence tournante du Conseil devrait ainsi voir l'adoption du 7ème programme d'action communautaire pour l'environnement.