La liquidation de SeaFrance a été prononcée le 10 janvier 2012. Les salariés vont ainsi recevoir leur offre de licenciement le 20 janvier prochain.
Le gouvernement n'a jamais considéré la sauvegarde de SeaFrance comme une priorité. Dès le début, avec l'offre de recapitalisation de la SNCF dont le gouvernement aurait dû anticiper sa non-compatibilité avec le droit européen en matière d'aides d'Etat, le gouvernement a renoncé à étudier sérieusement les possibilités alternatives de sauvetage. Si c'était le cas, il aurait envisagé différentes offres de recapitalisation permettant de sauvegarder un maximum d'emplois.
C'est seulement à la dernière minute que le gouvernement a prétendu favoriser le projet de SCOP pour apparaître comme attentif à l'évolution de l'emploi en pleine période pré-électorale. Cependant, cet intérêt de façade ne peut faire oublier le bilan du gouvernement Sarkozy en matière de lutte contre le chômage: depuis 2002, l'industrie a perdu un demi-million d'emplois et notre déficit commercial se chiffre à plus de 50 milliards par an. Hélas pour notre région, SeaFrance est un énième exemple de la disparition progressive de notre base industrielle faute de vision politique.
La cacophonie gouvernementale sur ce dossier faite de déclarations contradictoires entre différents Ministres et leur Président traduit de fait un manque édifiant de vision industrielle. Le Président de la République qui aime à citer l'Allemagne en exemple devrait s'inspirer du dynamisme industriel de notre voisin qui parvient à créer des emplois et à préserver sa compétitivité. Face à un tel bilan social, nous devons absolument faire vivre une alternance politique pour enrayer la désindustrialisation de notre pays.
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