Trois ressortissants européens, deux espagnols et une italienne, ont été enlevés dans les camps contrôlés par le Polisario à Tindouf, en territoire Algérien. Cet enlèvement intervient au moment où l’insécurité dans la zone sahélo-saharienne devient une préoccupation croissante pour les Etats du Maghreb comme pour les Etats membres de l’Union Européenne. Cette zone est devenue une véritable plaque tournante de la contrebande de denrées alimentaires détournées de l’aide humanitaire européenne, du trafic de drogues et de traites d’êtres humains, et autres trafic d’armes légères et de petit calibre.
Les enlèvements constituent une manne significative de cette économie du crime florissante, qui n’a de cesse de renforcer les assises d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi). Des sources gouvernementales et des médias internationaux font état de complicités dont les ravisseurs auraient bénéficié de la part des membres du Polisario, qui leur auraient fourni des armes, des renseignements précis sur le lieu des ressortissants européens, ainsi qu’un soutien logistique pour entrer et sortir des camps de réfugiés. L’Union Européenne, qui est le premier pourvoyeur d’aide humanitaire aux camps du Polisario, se doit de tirer au clair toutes les responsabilités, y compris celle des dirigeants des camps et de leur Etat d’accueil. Dans ces conditions, j'ai tenu à poser les questions suivantes à la Commission européenne:
- Quelles informations la Haut Représentante est-elle en mesure de donner concernant les circonstances précises de l’enlèvement des trois ressortissants européens dans les camps du Polisario en territoire algérien ?
Je vous tiendrai informés, dès réception de la réponse de la Commission européenne.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.