COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Mardi 7 Juin 2011
Adoption de la directive relative à la taxation des poids lourds pour l'utilisation de certaines infrastructures
Le Parlement européen a adopté aujourd'hui, mardi 7 juin 2011, le rapport relatif à la taxation des poids lourds pour l'utilisation de certaines infrastructures, dit Eurovignette III. A l'occasion du vote en session plénière à Strasbourg, Gilles PARGNEAUX, eurodéputé membre des commissions environnement et transports du Parlement européen, a tenu à saluer l'adoption de ce rapport après trois ans de négociations. Il a cependant regretté le recul de la Commission européenne sur le caractère contraignant d'une augmentation du péage imposé aux poids lourds en fonction de leur niveau de pollution.
Pour l'eurodéputé, «ce texte témoigne de la prise en compte des externalités négatives comme la congestion, le bruit et la pollution dans la tarification du transport routier de marchandises. Certaines recommandations pourront permettre de favoriser le report modal du transport routier vers le ferroviaire et le fluvial ainsi qu'une modification du comportement des opérateurs si les États membres le souhaitent».
Gilles PARGNEAUX poursuit: «Actuellement, les péages pour les poids lourds coûtent entre 15 et 25 centimes par kilomètre. Ce nouveau texte prévoit ainsi une augmentation éventuelle de 3 à 4 centimes (de 20 à 25%), mais chaque pays sera libre d'imposer ou non ce nouveau péage. Il s'agit ainsi d'une lente avancée du principe pollueur-payeur au regard de l'absence de contrainte pour les États».
L'europarlementaire conclut: «Je regrette que la Commission européenne ait renoncé à ses ambitions face à la pression des États membres opposés au principe d'une augmentation de péage contraignante. Des objectifs communautaires réellement astreignants auraient été en phase avec notre volonté de réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau européen. L'affectation de 15% des recettes pour le financement d'infrastructures et des projets transeuropéens de transports ne reste qu'au stade de proposition facultative, bien en dessous du seuil que nous recommandions. Il faudra donc se montrer vigilants et s'assurer que les États membres respectent l'obligation de transparence en informant la Commission européenne des montants récoltés et de leur utilisation à des fins environnementales».
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