Après la nomination de Christine LAGARDE au FMI, le Président de la République a procédé mercredi 29 juin à un remaniement ministériel.
Je tiens tout d'abord à souligner que le Ministère des Affaires Européennes change de locataire pour la cinquième fois en quatre ans. Il revient maintenant à un député des Alpes Maritimes, Jean LEONETTI, dont l'engagement pro-européen ou l'expertise sur le dossier étaient encore très discrèts. C'est dire l'intérêt porté par Nicolas SARKOZY aux questions cruciales débattues à Bruxelles et qui exigent un interlocuteur crédible et constant. Mais cet énième jeu de chaises musicales ne contribuera en rien à offrir la lisibilité et à instaurer la confiance attendues du gouvernement français sur les grands dossiers européens, et au premier titre, la crise de l'euro.
A ce jeu, il y a bien sûr des perdants. Marc-Phillipe DAUBRESSE espérait représenter la famille centriste et revenir au gouvernement après son passage éclair. Ses espoirs auront été déçus. Bruno LE MAIRE, quant à lui, espérait passer au ministère de l'économie. Il y a fort à parier que tous ces déçus viendront gonfler les rangs des antisarkozystes. Il faut dire que les nominations au gouvernement répondent plus à une logique clientéliste, dans la perspective des prochaines élections présidentielles, qu'à un souci de cohérence de l'action de l'Etat.
Le vrai changement doit intervenir en mai prochain par le vote socialiste qui pourra rompre avec cette approche dévoyée de l'action gouvernementale. Ce remaniement ne fait que renforcer la défiance des français vis à vis de la politique. Nous devons absolument changer de vision et réenchanter l'action publique. Ce sera au coeur de notre projet pour 2012.
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