Avec un nombre croissant d’utilisateurs de smartphones, la géolocalisation fait déjà partie de notre quotidien. Souvent utilisée par les utilisateurs qui le souhaitent et qui sont conscients de la divulgation de leurs données personnelles, elle peut également être utilisée à notre insu. Il est donc important de prendre conscience des risques auxquels nous expose ce système.
Au premier abord, la géolocalisation paraît très pratique pour l’utilisateur. En fonction du lieu où vous vous situez, votre appareil mobile vous localise, vous donne le chemin pour aller d’un point A à un point B, et relève tous les endroits à proximité qui pourraient s’avérer utiles. Trouver un bon restaurant ou n’importe quel lieu public est devenu un jeu d’enfant avec les multiples applications disponibles via l’Iphone ou encore l’Os Android de Google.
Cependant, ces données peuvent également être utilisées à des fins moins avouables, et vous ôter toute tranquillité d’esprit.
Ce n’est pas une surprise, le traçage des Iphone et smartphones sous Android est une réalité. Cela remet en avant la question de la sécurisation des données.
Ce traçage met en exergue de nombreuses interrogations d’utilisateurs plus ou moins chevronnés, dont la principale est la manière de stocker ces différentes données. On peut retracer vos faits et gestes sur la base d’un dossier régulièrement mis à jour contenant les coordonnées des différentes bornes wifi et réseaux téléphoniques à proximité desquelles vous êtes passé. Jusque là, rien de nouveau. Sauf qu’il a été prouvé que ces dossiers de stockage n’étaient pas cryptés. Ces données pourraient donc facilement tomber entre de mauvaises mains.
De mon point de vue, les données issues de la géolocalisation devraient être traitées comme des données personnelles et être à ce titre soumises aux mêmes règles de protection que ces dernières.
C'est pourquoi, je viens d'adresser les questions suivantes à la Commission européenne:
La Commission européenne peut-elle m'indiquer si elle entend considérer les données de localisation stockées dans les appareils mobiles comme des données personnelles, au même titre que le nom ou la date de naissance d'un individu? Si oui, ces données de localisation ne devraient-elles pas être soumises aux mêmes règles de protection que les autres données personnelles?
La Commission européenne envisage-t-elle d'introduire une référence aux données de localisation dans la révision de la directive européenne sur la protection des données, prévue à l'automne prochain?
Je vous transmettrai la réponse de la Commission, dés réception.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.