COMMUNIQUÉ DE PRESSE
31 Mai 2011
La Commission européenne a demandé à l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), le 30 mai 2011, de réévaluer les risques liés à l'aspartame. Cet édulcorant au pouvoir sucrant est présent dans de nombreux aliments comme les boissons, les desserts, les médicaments ou les produits allégés. Gilles PARGNEAUX, eurodéputé socialiste, membre de la Commission environnement, santé et sécurité alimentaire a souhaité saluer cette décision et souligner le rôle joué par les parlementaires pour obtenir cette réévaluation.
L'eurodéputé rappelle: "Je suis rassuré de voir que la Commission européenne a répondu aux inquiétudes que nous n'avons cessé d'exprimer depuis quelques mois. En effet, par la voie d'une série de questions parlementaires orales et écrites, j'ai personnellement soulevé les incohérences de la Commission européenne sur ce dossier. Elle avait ainsi refusé d'avancer la date de l'examen de l'édulcorant chimique, malgré les récentes études de Thorhallur HALLDORSON et Morando SOFFRITI, deux chercheurs danois et italiens".
L'eurodéputé poursuit: "Dans sa réponse du 10 mars 2011, la Commission européenne avait estimé qu'il n'y avait pas lieu de demander à l'EFSA de réévaluer intégralement l'aspartame. Elle considérait ainsi qu'il fallait attendre décembre 2020 date à laquelle était prévu le programme de réévaluation de tous les additifs alimentaires. Cette réticence de la Commission européenne à enquêter sur de potentiels scandales sanitaires, comme dans le cas du médiator, ne contribue pas à une amélioration de la santé et de la sécurité alimentaire en Europe. La Commission doit également être plus attentive aux questions de conflits d'intérêts, comme je l'ai soulevé dans une question parlementaire concernant Dominique PARENT-MASSIN, experte au comité additif de l'EFSA, et qui était sous contrat avec Coca-Cola. La Commission européenne m'avait ainsi seulement répondu que cette experte n'avait pas pris part aux débats spécifiques sur l'aspartame, reconnaissant par là même que cela était susceptible de constituer un problème de déontologie".
Gilles PARGNEAUX conclut: "Cette décision de réévaluation de l'aspartame indique qu'il y a un réel problème de santé publique. D'ici juillet 2012, je souhaite qu'une information précise et préventive soit mise à disposition des femmes enceintes pour ce qui est des risques de lésions du fœtus et d'accouchements prématurés. Le reste de la population doit également être informée des dangers de cancers du foie et du poumon. Je demanderai également auprès du Président de la commission environnement du Parlement européen qu'une audition soit organisée dans la perspective de cette réévaluation prévue pour juillet 2012. Le Commissaire européen à la santé et la politique des consommateurs, John DALLI, les représentants en charge de l'EFSA et les représentants de la confédération des industries agroalimentaires seront ainsi invités à cette occasion".