Le mercredi 8 septembre s'est tenu à huis clos le conseil national du PS. Au programme, le vote du texte de la convention «La nouvelle donne internationale et européenne», qui a été adopté à l'unanimité par le Conseil national, et sera soumis à l'amendement et au vote des militants le 30 septembre.
Lors du Conseil national, je suis intervenu sur les questions relatives à la lutte contre le changement climatique. Vous pouvez retrouver mon intervention ci-dessous:
« Je voudrais souligner la qualité du paragraphe concernant ce que nous proposons sur le changement climatique, et notamment en préparation à la conférence de Cancun qui va avoir lieu fin novembre-début décembre de cette année. Je pense que nous devons aller plus loin dans ce qui est écrit, et notamment revenir à ce que nous avions dit avant Copenhague. Nous avions alors affiché un certain nombre d’objectifs forts comme les 30 % de diminution de diffusion des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020. Cet objectif avait d’ailleurs été repris par les socialistes européens pour Copenhague. Nous avons eu ce non-accord à Copenhague, avec cet objectif de 20 % de réduction seulement que l’Union européenne avait adopté.
Au sein de la Commission environnement du Parlement européen à laquelle j’appartiens, nous, socialistes européens, allons adopter à la fin de ce mois de septembre en prévision de Cancun une résolution affirmant notre volonté de réduite de 30% les émissions de CO2 d’ici 2020. Or, le financement de cet objectif a été l’échec premier, la pierre d’achoppement d’un non-accord à Copenhague. Il faut donc y revenir et notamment revenir à ce que nous avons connu à Copenhague avec une volonté affichée, même si, pour l’instant, on n’en a pas entendu parler bien évidemment, de créer un fonds vert de 30 milliards de dollars d’ici à 2012 pour les tenants de l’accord de Copenhague, et de 100 milliards de dollars par an à compter de 2020. Je pense que notre texte doit là aussi permettre un certain nombre de pistes, de solutions, de propositions en matière de financement.
On parle de contribution énergie climat avec ces écluses tarifaires. Je pense qu’il faut aussi que l’on rappelle notre volonté de réformer notre système concernant le marché carbone. Et là encore, c’est abordé au sein du Parlement européen, en mettant sur la table une taxe sur l’ensemble des activités financières et non pas seulement sur les transactions financières.
Troisième point : je pense que cette taxe sur les transactions financières, c’est le sens de la campagne que nous avons menée ces derniers mois avec le Parti socialiste européen, est un sujet qui, politiquement, est fort pour nous.
Il faut faire en sorte que ce ne soit pas uniquement un sujet que l’on intègre dans un paragraphe sur la régulation financière, mais bien une proposition que l’on intègre dans une politique en faveur de l’emploi et de la croissance, telle que nous le souhaitons, nous, les progressistes, les socialistes européens et les socialistes français, sachant que cette taxe sur les transactions financières de 0,01 % par transaction, rapporterait pour l’Union européenne, 20 milliards d’euros par an.
Cela nous permettra de reprendre une grande politique d’investissements publics, que Jacques Delors et son comité, en 1989, nous avaient demandé d’accomplir à l’échelle européen mais qui n’avait pas été réalisée par les gouvernants européens.
Je crois qu’au cœur de la crise économique et sociale dans laquelle nous nous trouvons malheureusement en Europe, nous devons reprendre cette politique d’investissements publics telle que ce comité Delors nous l’avait indiquée en son temps ».
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