Le Parlement européen condamne fermement la sanction de lapidation à mort de l'Iranienne Sakineh Mohammadi-Ashtani, dans une résolution adoptée ce mercredi.
Indépendamment des faits, la peine de mort par lapidation ne peut jamais être justifiée ou acceptée. Nous demandons instamment aux autorités iraniennes de revenir sur les sanctions prononcées à son égard et d'entreprendre un examen complet de son cas.
Sakineh Mohammadi Ashtiani accusée d'avoir eu deux relations intimes hors mariage après la mort de son époux, a été condamnée, en Iran, à une sentence de 99 coups de fouet exécutée la même année. Elle a également été accusée de complicité du meurtre de son mari puis acquittée, avant d'être accusée de relation adultérine pendant son mariage et condamnée à la lapidation.
Nous pressons également le gouvernement iranien de reconsidérer le cas de Zahra Bahrami, une Iranienne ressortissante néerlandaise, et de lui donner accès immédiatement à un avocat et à l'assistance consulaire.
Pour rappel, Zahra Bahrami, qui voyageait en Iran pour visiter sa famille, a été arrêtée suite aux protestations de l'Achoura le 27 décembre 2009 et a été forcée à faire des aveux télévisés pour admettre les accusations portées contre elle.
Ni les organisations internationales de défense des droits, ni les autorités néerlandaises n'ont été autorisés à entrer en contact avec Mme Bahrami.
Le Parlement demande également de suspendre l'exécution d'Ebrahim Hamidi, âgé de 18 ans.
Le mineur a été condamné à la peine de mort au mois d'août suite à des allégations de sodomie, alors qu'il n'était âgé que de seize ans et après des aveux qu'il affirme avoir faits sous la torture.
Nous demandons à l'Iran d'adopter des lois interdisant la pratique cruelle et inhumaine de la lapidation. L'Iran continue de figurer dans le groupe des très rares pays, avec l'Afghanistan, la Somalie, l'Arabie Saoudite, le Soudan et le Nigeria, qui pratiquent encore l'exécution par lapidation.
Dans le même temps, l'Iran devrait adopter un moratoire sur les exécutions dans l'attente de l'abolition de la peine de mort et dépénaliser l'adultère, ainsi que les relations sexuelles consenties entre adultes.
La résolution a été adoptée à une large majorité par 658 voix pour, 1 voix contre et 22 abstentions.
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