Stimuler, coordonner et encadrer le don d’organes : ce sont les objectifs du Parlement européen qui vient d’adopter une proposition de directive et un rapport sur la transplantation d'organes.
Actuellement 60 000 personnes sont en attente de greffe en Europe et selon nos estimations 12 personnes meurent chaque jour faute de transplantation. Car si 81 % des Européens se disent favorables à la carte de donneur d'organes, seuls 12 % la possèdent.
Il s’agit surtout d’harmoniser les pratiques, en prenant exemple sur l’Espagne, le bon élève des 27. Le taux de dons d’organe varie considérablement d’un pays à l’autre : 34 donneurs par million d’habitants en Espagne, 26 en Belgique et 23 en France, contre un donneur en Bulgarie. La moyenne européenne s‘établissant à 18 donneurs par million d’habitants.
L'enjeu est donc de créer un réseau européen des donneurs d'organes, qui permettrait de mieux répondre aux besoins des citoyens européens. Ce genre d'organisation existe déjà mais ne fonctionne qu'avec un nombre réduit d'Etats européens. Eurotransplant (Autriche, Benelux, Croatie, Allemagne, Pays-Bas et Slovénie) et Scandiatransplant (Suède, Danemark, Finlande, Norvège et Islande) permettent une bonne qualité et une bonne traçabilité des organes. Un cinquième des organes transplantés chaque année le sont dans les pays du réseau Eurotransplant, soit 3 300 greffes. En revanche, seuls 2 % des organes entrent ou sortent de ce réseau. D'où des inégalités entre Etats membres dans toute l'Europe.
Cette directive européenne devrait améliorer la coopération entre l'ensemble des Etats membres. Elle prône la mise en place d'autorités nationales en charge du contrôle de la qualité et de la sécurité des organes, du prélèvement sur le donneur à la greffe.
Par exemple, une personne en attente de greffe de foie en France pourrait bénéficier d'un organe compatible venu d'Allemagne ou d'Italie, tout en sachant que des normes minimales communes sont appliquées dans toute l'Europe. Les autorités nationales seraient en charge de gérer ces flux d'organes de façon à répondre aux besoins de la façon la plus rapide, la plus souple et la plus sûre possible. Le but étant, au final, de sauver un maximum de vies.
La directive européenne entend également réaffirmer le caractère “gratuit et volontaire” du don, une manière de lutter contre le trafic d’organes, et contre “le tourisme de transplantation” : éviter ainsi que des patients riches partent à l‘étranger, en Chine par exemple, pour recevoir une greffe.
En parallèle à la directive, la Commission européenne a lancé un plan d'action pour développer les greffes en Europe sur lequel le Parlement vient de se prononcer en adoptant le rapport du député socialiste Andres Perello Rodriguez. Ces documents encouragent notamment des échanges d'informations entre Etats membres et des campagnes de sensibilisation du grand public. Le Parlement européen souhaite par ailleurs qu'il soit proposé aux citoyens de s'inscrire sur la liste des donneurs potentiels d'organes lorsqu'ils renouvellent leur carte d'identité, s'inscrivent pour le permis de conduire etc.
Notre objectif est que les européens qui attendent une greffe restent en vie !
mbt shoes shop Des normes européennes pour faciliter les dons d'organes - Le blog de Gilles Pargneaux
Rédigé par : mbt shoes versus earth shoes | mercredi 20 novembre 2013 à 00:01