Une étude, intitulée "Cracking Counterfeit Europe" a été réalisée entre le 27 octobre et le 8 novembre 2009 par Norwood pour le compte du laboratoire pharmaceutique Pfizer Inc. 14 000 hommes et femmes de 14 pays européens y ont participé. Cette étude démontre que les médicaments contrefaits constituent une économie parallèle de très grande ampleur. En Europe, une personne interrogée sur cinq, soit l'équivalent de 77 millions d'individus, reconnaît acheter des médicaments délivrés uniquement sur ordonnance en dehors des circuits autorisés. Ainsi, le marché des faux médicaments en Europe est estimé à plus de 10,5 milliards d'euros par an.
Gain de temps, commodité, soucis d'économie et possibilité d'obtenir un médicament sans ordonnance sont quelques uns des arguments avancés par les acheteurs.
La majorité des personnes interrogées reconnaissent ne pas avoir conscience des risques encourus par la prise de médicaments vendus sur internet.
L'Organisation mondiale de la santé, qui estime de son côté que 50% des médicaments vendus sur internet sont des faux, a d'ores et déjà tiré le signal d'alarme et appelé à la mobilisation pour endiguer ce fléau.
En réaction, j'ai demandé à la Commission européenne de m'indiquer quelles étaient les actions qu'elle entendait mettre en œuvre pour renforcer la législation, intensifier la répression de ce trafic, promouvoir des technologies pour vérifier l'authenticité des médicaments et faciliter la labellisation des sites internet médicaux ou la publication de brochures de mise en garde?
En tant que rapporteur socialiste sur l'information aux patients sur les médicaments, je suis ce problème de très près! Je vous ferai donc part de la réponse de la Commission, dès sa réception.