Le blog de Gilles Pargneaux

Interdiction du Diméthyle

En tant que membre de la commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire, j'ai estimé nécessaire de poser la question suivante à la Commission européenne:

 

En France, des canapés et fauteuils fabriqués par l'entreprise chinoise Linkwise et contenant du fumarate de diméthyle ont été vendus par l'enseigne d'ameublement Conforama. Ces fauteuils et canapés "allergisants" auraient fait 128 victimes connues selon Claudette Lemoine, responsable du collectif Rouannez-Anna qui regroupe les victimes de toute la France.

Ces victimes souffrent de pathologies diverses: brûlures, eczéma, affections respiratoires, perte de cheveux, douleurs musculaires. Les lots de fauteuils incriminés ont été retirés de la vente fin juin 2008.

 

Un arrêt paru dans le Journal Officiel du 10 décembre 2008 a interdit pour une durée d'un an la commercialisation des sièges et des articles chaussants contenant du fumarate de diméthyle.

Suite à la série de graves problèmes de santé qui a touché les consommateurs de plusieurs pays européens (France, Finlande, Pologne, Royaume-Uni, Suède) l'Union européenne a interdit à partir du 1er mai 2009 la mise sur le marché des produits contenant du fumarate de diméthyle et a imposé le rappel des produits contaminés encore disponibles sur le marché pour une durée d'au moins un an (renouvelable).

 

La Commission peut-elle, d'une part, nous m'indiquer si cette interdiction transitoire a été suivie d'une interdiction définitive à l'échelle de l'Union européenne toute entière? D'autre part, la Commission peut-elle nous préciser si les fabricants des pays tiers peuvent toujours utiliser ce biocide non autorisé et exporter ensuite des produits contenant du fumarate de diméthyle vers l'Union européenne?

Total : Gilles Pargneaux fait part de sa vive inquiétude au Ministre de l’Industrie

Suite aux informations annoncées par la presse ce lundi, et après avoir été interpellé par des salariés de la Raffinerie des Flandres Total de Mardyck et de ses sous-traitants concernant les rumeurs de fermeture de leur usine, Gilles Pargneaux, député européen de la grande circonscription Nord Ouest, a transmis ce lundi un courrier à Christian Estrosi, ministre de l’Industrie.

 

Dans cette lettre, Gilles Pargneaux s’est inquiété d’une possible fermeture de la raffinerie des Flandres située à Dunkerque-Mardyck où 380 salariés et les emplois de 400 entreprises de sous-traitance sont menacés.

 

Ce même jour, Gilles Pargneaux a également transmis une lettre à Christophe de Margerie, Président du Groupe TOTAL, où il a exprimé son ncompréhension face à cette éventuelle annonce, au regard des bénéfices que la société devrait présenter ces prochains jours.

 

Soucieux de l’avenir de l'agglomération dunkerquoise pour laquelle la présence de Total est déterminante, Gilles Pargneaux a rappelé l’ampleur de la prise d’une telle décision dont le groupe Total et le Gouvernement devront assumer toutes les conséquences.

Soutien aux salariés de la Raffinerie des Flandres

Ce matin, j'ai adressé le courrier suivant au Ministre de l'Industrie, Christian ESTROSI et au Président de Total, Christophe de MARGERIE  pour leur faire part des préoccupations des salariés de la Raffinerie des Flandres Total de Mardyck et de ses sous-traitants concernant les rumeurs de fermeture de leur usine.

"Monsieur le Ministre,

J'ai récemment été interpellé par des salariés de la Raffinerie des Flandres Total de Mardyck et de ses sous-traitants concernant les rumeurs de fermeture de leur usine.

Selon le journal La Tribune, Total devrait annoncer, le 1er février, la fermeture de sa raffinerie des Flandres, près de Dunkerque, où travaillent 780 personnes dont 400 sous-traitants.  Total envisagerait la fermeture de cet outil mis en service en 1974 en raison de la chute des marges de raffinage liée à la crise et faute de débouchés.

Cette éventuelle annonce devrait intervenir dix jours avant la publication des bénéfices 2009 de Total. L'an dernier, à la même époque, Total avait déjà suscité l'incompréhension en lançant un plan de restructuration de son raffinage, avec 550 suppressions de postes en France, quelques jours après avoir annoncé des bénéfices record de 14 milliards d'euros. Il serait préférable d'éviter de susciter une nouvelle fois pareille polémique.

Une grande inquiétude pèse actuellement sur le tissu industriel dunkerquois. Si la raffinerie ferme, les synergies qui existent avec d'autres entreprises vont entraîner une catastrophe. Le site voisin, Polychim, auquel la raffinerie fournit du butane, risque de cesser son activité faute d'approvisionnement.

Ce dossier est majeur pour l'agglomération dunkerquoise. Le groupe Total et le Gouvernement doivent assumer l'ampleur qu'aurait une décision de ne pas poursuivre l'activité raffinerie. Le devenir de centaines de salariés et de leurs familles serait directement affecté par la fermeture de cette usine.

C'est pourquoi, Monsieur le Ministre, il me serait particulièrement agréable que vous puissiez m'informer de vos intentions quant aux inquiétudes que je viens de vous exprimer dans ce courrier.

 

Vous remerciant par avance,

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l'expression de mes sentiments les meilleurs.

 

Gilles PARGNEAUX"

 

Promouvoir le fret maritime et fluvial

Dans le cadre de la commission transport et tourisme, les eurodéputés se sont entretenus avec des représentants de la Commission européenne sur la baisse du fret maritime et fluvial.

 

Pour rappel, cette chute a engendré une crise pour les entreprises, souvent familiales, travaillant dans ce domaine.

Cette réduction du fret fluvial a été observée aux Pays-Bas et plus particulièrement en Allemagne pour le trafic lié au Rhin.

 

Il y a un paradoxe entre une volonté politique commune qui est de développer les transports maritime et fluvial dans le cadre d'une politique liée au développement durable et à la lutte contre le changement climatique et cette crise telle que constatée. Dès lors, nous pouvons nous demander si cette crise est conjoncturelle ou structurelle.

 

Dans ce débat, bon nombre de députés ont estimé que l'organisation structurelle du travail au sein de ces modes de transport devait être remise en cause, opinion que je partage.

 

L'Union européenne doit non seulement soutenir cette activité par le biais d'une contribution mais également agir en instaurant des mesures de régulation destinées à dépasser ce paradoxe et à permettre à cette politique de déréglementation qui depuis 10 ans a été la règle de la Commission européenne dans ce domaine.

Je souhaite donc qu'un véritable plan de sauvegarde de l'emploi soit proposé, qu'une contribution européenne soit mise en œuvre et qu'à court terme une prime à la casse puisse être crée répondant ainsi à une baisse drastique du pouvoir d'achat au cours de l'année 2009.

 

Il est regrettable que la Commission joue encore profil bas sur ces questions.