Ce matin, j'ai participé à l'audition de Connie Hedegaard, la Commissaire européenne désignée à l'action en faveur du climat.
Ex-Ministre danoise de l'environnement, Mme Hedegaard a présidé le mois dernier le début de la Conférence sur le climat de Copenhague en tant que représentante de l'UE. Conférence de laquelle elle s'était retirée après avoir été accusée par des pays africains de favoriser les pays les plus riches.
La Commissaire devait donc aujourd'hui convaincre les eurodéputés qu'elle était capable de diriger les efforts européens de lutte contre le changement climatique.
En tant que membre de la commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire, je me suis chargé de faire part à la Commissaire des craintes de l'opinion publique face à l'échec de la Conférence de Copenhague. Déjà marqués par la crise économique, les citoyens européens subissent de plein fouet l'absence d'un accord mondial sur la lutte contre le changement climatique.
L'Union européenne devait absolument veiller à conserver son rôle de chef de file dans les négociations sur le climat. L'opinion publique avait besoin d'être rassurée. Un accord était indispensable à la 16ème Conférence des Nations Unies en décembre 2010. Un "Copenhague bis" serait catastrophique!
J'ai souhaité que la Commissaire désignée me précise clairement sa position sur le financement de la lutte contre le changement climatique. Etait-elle favorable à l'instauration d'une taxe aux frontières de l'Europe, d'une taxe verte sur les produits originaires d'Etats ne respectant pas les normes environnementales ou d'une taxation sur les transactions financières?
Dans sa réponse, Connie Hedegaard a d'abord indiqué qu'elle comprenait les préoccupations des citoyens européens face à l'absence d'un accord mondial sur la lutte contre le changement climatique. La Commissaire désignée considérait que les chefs d'Etat et de gouvernement devaient travailler à l'obtention d'un accord global avant d'évoquer des mesures concrètes de financement. Selon Mme Hedegaard, il était inapproprié d'aborder, dès maintenant, la question d'un financement par le biais de taxation.
A contrario, j'estime que la question du financement de la lutte contre le changement climatique constitue l'une des pierres angulaires d'un éventuel accord mondial.
Pour cette raison, je continuerai à soutenir, en commission ENVI, l'instauration au niveau mondial, d’un financement de la lutte contre le réchauffement climatique, basé sur la taxation des transactions financières et la mise en place ajustement fiscal aux frontières de l’Europe.
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