Le 16 décembre dernier, le Parlement européen a voté une résolution portant sur la reconnaissance de l'Etat palestinien par l'Union européenne. Etant à l'initiative de cette résolution dès le mois de novembre 2014, j'avais adressé une lettre à Fédérica Mogherini, Haut Réprésentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la Politique de Sécurité.
Retrouvez ci-dessous la réponse de Madame Mogherini au courrier que je lui ai adressé le 6 novembre 2014.
La directive que le Parlement européen vient de voter sur les OGMs (480 voix pour, 159 contre et 58 abstentions) est une belle première victoire. Elle marque une première étape après des semaines de travail et de négociations auxquelles j'ai participé comme Rapporteur socialiste.
Faute de position commune du Conseil sur les OGMs, la Commission autorisait auparavant les cultures génétiquement modifiées et les Etats qui souhaitaient, comme la France, défendre leur consommateurs et leur agriculture étaient systématiquement condamnés par la Cour de Justice de l'Union Européenne. Après une négociation longue et difficile face à un Conseil peu flexible, nous sommes parvenus, avec Frédérique Ries, Rapporteur belge du texte, à renforcer la protection des consommateurs, des agriculteurs et des États membres.
Le Parlement européen s'est prononcé aujourd'hui en faveur de la reconnaissance de l'État de Palestine par 498 voix pour.
Ce vote est une grande victoire. Je me félicite que nous soyons arrivés à un texte commun voté à une large majorité par le Parlement européen. La force de cette reconnaissance de l'État de Palestine est indéniable.
Le combat politique au sein du Parlement européen a été ardu. Le groupe Socialistes & Démocrates, à la suite de mon initiative de déposer une telle résolution, a été chef de file des négociations entre groupes parlementaires pour enfin trouver un accord avec la droite après un mois de négociations.
La position des socialistes européens était claire : ce ne sont pas les pourparlers de paix qui doivent donner naissance à la reconnaissance de l’État de Palestine mais, au contraire, la reconnaissance de l’État de Palestine couplée aux pourparlers de paix qui doit leur redonner un élan. La résolution que nous avons adoptée aujourd'hui est donc une victoire car elle va dans ce sens.
Il n'y a pas d'autres issues pour la paix que la solution des deux États, l'un palestinien, l'un israélien. Le Parlement européen redonne aujourd'hui de l'avenir à la paix au Proche-Orient.
Après le vote de l'Assemblée Nationale, les propos très clairs de la Haute Représentante de l'Union européenne pour les affaires extérieures Federica Mogherini en faveur d'un État de Palestine, le vote du Parlement européen signe une rupture et marque le retour de l'Europe sur le devant de la scène internationale.