Jean-Marc AYRAULT, Premier Ministre, a prononcé son discours de politique générale ce mardi 3 juillet 2012, à l'Assemblée Nationale.
Tout en rappelant que nous serons fidèles aux engagements pris lors de la campagne, notamment en matière de jeunesse, d'éducation et de service public, le Premier Ministre n'a pas cherché à minimiser l'état dégradé de nos finances publiques.
Dès ce mercredi 5 juillet, un projet de loi de finances rectificatif pour l'année 2012 viendra tirer les conclusions de l'audit réalisé par la Cour des Comptes avec pour horizon la réduction des déficits à 4,5% de la richesse nationale.
Je salue ce discours de responsabilité et me félicite de la démarche adoptée par le Premier Ministre qui cherche à épargner les classes populaires et les classes moyennes de l'effort de consolidation fiscale en abrogeant l'augmentation de la TVA qui était prévue par le gouvernement. La réforme fiscale passera ainsi essentiellement par la remise en cause de l'allégement de l'ISF qui avait été décidé par le précédent gouvernement, la fin du bouclier fiscal et de l'exonération des heures supplémentaires qui n'avait pas eu d'effets décisifs sur l'emploi.
Au-delà des efforts budgétaires imposés par la crise et la gabegie du précédent gouvernement, le Premier Ministre a tracé des perspectives pour la relance. Que ce soit au niveau européen avec le pacte de croissance de 120 milliards d'euros qui a été adopté le 29 juin, avec la mise en place d'une banque publique d'investissement pour venir en aide aux PME n'ayant plus accès aux crédits bancaires ou encore avec un plan de reconquête industrielle, nous n'oublions pas que nous devons préparer l'avenir et incarner le changement. Le redressement de notre pays se fera non pas seulement sur le plan des finances publiques, mais également sur le plan productif et culturel. La vision offerte par Jean-Marc AYRAULT, par la place qu'elle accorde au dialogue social, est celle qui restaurera la confiance en l'avenir.