Contrairement aux dires de Marine Le Pen, des clivages très forts se sont exprimés entre la gauche et la droite au Parlement européen. Les exemples sont nombreux :
ACTA
Le 4 juillet 2012, par 478 voix contre, 39 pour, 165 abstentions, le Parlement européen rejetait ACTA.
Cet « Accord commercial anti-contrefaçon », s’il avait été accepté, aurait créé un déséquilibre dangereux entre les droits des usagers, ceux des fournisseurs de services et ceux des ayants droit, donnant des droits de contrôle abusifs aux fournisseurs d’accès à internet, violant la vie privée des internautes. Pour les socialistes, la propriété intellectuelle doit bien sûr être soutenue et défendue, mais ne doit pas aller à l’encontre des droits des citoyens
La droite a essayé jusqu’au bout de maintenir ce texte dangereux, mais elle a dû s’incliner devant notre détermination et celle des citoyens.
CONSOMMATEURS
Les socialistes se battent pour améliorer l’information des consommateurs sur les produits alimentaires, de manière à permettre un choix éclairé, à renforcer la traçabilité et à responsabiliser l’industrie.
Lors de l’examen du règlement sur l’étiquetage alimentaire en 2009, la droite a rejeté un amendement demandant un étiquetage précis (lieu de provenance ou pays d’origine) des produits alimentaires soumis à la vente. C’est à cause de ce vote irresponsable que la traçabilité des ingrédients utilisés dans les plats cuisinés est actuellement incomplète ! Un tel vote démontre sans appel l’implication de la droite dans le scandale de la viande de cheval !
OGM
Vote sur la culture d’organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l’UE : la question était posée de savoir si elle devait être plus strictement encadrée dans l’Union.
Les socialistes ont répondu « oui » à cette question par 160 voix, alors que la droite répondait « non » par 181...
CONGE MATERNITE
Le rapport sur les travailleuses enceintes mené de front par les socialistes, a permis de grandes avancées comme l’allongement du congé de maternité de 14 à 20 semaines, 6 semaines devant être prises après l’accouchement et entièrement rémunérées. Malheureusement, cette proposition est bloquée par les États-membres, qui se montrent réticents et cramponnés à une logique fondée uniquement sur les coûts et les économies budgétaires.
Alors que l’UMP, le Modem et le FN bradent les droits des femmes, les socialistes européens pensent que l’Europe sociale est possible, même en temps de crise et soutiennent que les droits fondamentaux des mères et des pères du monde entier ne doivent pas être bradés.
Les conservateurs invoquaient le coût financier de l’allongement du congé de maternité à vingt semaines. Cet argument est un faux débat car les coûts liés à une trop courte durée du congé de maternité sont bien plus élevés qu’ils voudraient nous le faire croire. Manifestement, l’UMP, le Modem et le Front national font peu de cas des droits des femmes !