La décision de la Commission européenne d’interdire le bisphénol A dans les biberons est effective depuis le 1er mars 2011, date à partir de laquelle toute production est interdite. Il faudra cependant attendre le 1er juin pour que la commercialisation et l’importation de ces biberons soient également prohibées. A cette occasion, Gilles PARGNEAUX, député européen membre de la Commission environnement a tenu à saluer cette décision, tout en réclamant plus de transparence sur les conséquences sanitaires de la permanence du bisphénol A dans d’autres produits.
« Je me félicite de la décision d’interdire le bisphénol A dans les biberons. C’est un signal important qui a été envoyé aux consommateurs pour qu’ils puissent désormais utiliser les biberons sans crainte. J’espère toutefois que ce perturbateur endoctrinien sera vite interdit dans tous les produits de consommation ».
Gilles PARGNEAUX poursuit : « Je regrette cependant les délais pris par la Commission européenne pour interdire ce composant dans les biberons, par rapport notamment à des pays comme le Canada, la France ou le Danemark. Selon une étude de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) publiée fin octobre 2010, le bisphénol A est aussi présent dans certaines boîtes de conserve, canettes et jouets pour enfant. Ce composant peut pénétrer l’organisme humain par la peau ».
L’eurodéputé conclut : « Nous aimerions connaître la position de la Commission sur la présence du bisphénol A dans d’autres produits que les biberons. Certaines décisions européennes en la matière me paraissent en effet erratiques. Ainsi, l’Agence Européenne pour la Sécurité des Aliments (EFSA) avait déclaré dans un de ses rapports en octobre 2010 que le bisphénol A ne présentait aucun danger pour la santé, alors que de nombreuses agences de régulation nationales en avaient signalé les dangers. Dans une de mes récentes questions parlementaires, j’ai également demandé à la Commission d’éclaircir sa position quant à la présence croissante de ce produit dans d’autres objets du quotidien. Nous attendons toujours une position claire de la part de Commission européenne, susceptible de définitivement rassurer les consommateurs ».