Publié début février, le rapport 2011 de la fondation Abbé Pierre sur le mal-logement en France rappelait que 3,5 millions de Français connaissent de très graves difficultés pour se loger et que 10 millions -un sur six !- sont concernés d’une manière ou d’une autre par le mal-logement. La part du revenu consacrée au loyer et aux charges augmente pour les plus modestes mais reste stable pour les plus riches.
Pourtant, alors que les écarts de patrimoine rejoignent leurs niveaux de la fin du XIXe siècle et que l’accès à la propriété devient plus difficile pour les plus modestes, le gouvernement consacre deux fois plus d’argent par logement à l’investissement locatif qu’au logement social, tandis que le nouveau prêt à taux zéro + bénéficie bien plus que son prédécesseur aux ménages aisés.
Mercredi 16 février, Martine AUBRY était à Clamart, dans les Hauts-de-Seine, pour lancer un appel pour une autre politique du logement et réaffirmer les priorités des socialistes : pénaliser davantage le non-respect de la loi SRU, construire massivement des logements sociaux, prévoir 1/3 de logements sociaux dans chaque projet important, créer des réserves foncières, dresser un état des logements vides… Dans le Nord, les socialistes se réuniront le 2 mars, autour de René VANDIERENDONCK, Didier MANIER et Audrey LINKENHELD, pour une réflexion collective sur le logement, préparatoire à notre projet national.
Le droit au logement décent ne va pas sans droit à la sécurité. Parce que l’insécurité touche d’abord les plus modestes. Là encore les socialistes prennent la parole, forts de l’expérience de terrain de maires confrontés à des situations souvent explosives. Les propositions du PS, présentées lors du forum des idées du 17 novembre à Créteil, sont disponibles dans un court ouvrage préfacé par Martine AUBRY. Ces propositions s’articulent autour de 4 piliers :
- la dissuasion par une présence plus forte et pérenne des forces de sécurité et de justice ;
- la sanction immédiate, systématique et proportionnée des actes de délinquance ;
- la modernisation et l’organisation plus efficace de nos forces de sécurité et de justice ;
- la construction d’une société moins brutale et plus solidaire.